Dans notre format OïOï sur Oïkos, retrouvez toutes les deux semaines en podcast, les dernières actualités écolos.
Cette semaine au programme…
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Cette semaine au programme…
Il y a quelques jours, un militant « écolo » bien connu du grand public est allé débattre sur le plateau de Valeurs Actuelles, un journal qui mérite davantage le nom de torchon raciste et conservateur, pour un évènement en live. S’en est suivie une polémique. Encore heureux.
Ce qui était à craindre et qui prenait une forme opaque et difficilement dénonçable il y a quelques temps est maintenant bien palpable. Ce dont j’ai peur. Cette conviction, cet instinct : les pires ennemis de l’écologie politique que nous tentons– peut-être maladroitement – de porter dans le champ public ne sont pas les climato-sceptiques. Celles et ceux qui nous mettront des bâtons dans les roues ont l’air inoffensif, et se disent aujourd’hui, eux aussi, « écolo ». Ils dessinent très clairement le contour de leurs idées en traversant des lignes rouges, et aussi inconfortable que cela puisse paraître, nous obligent à choisir un camp de manière limpide.
Oui, vous avez raison. Nous, militants écologistes, ne parlons pas à tout le monde. Oui, vous avez raison, une grande partie d’entre nous est complètement déracinée d’une population avec laquelle nous avons intérêt à dialoguer, et entretient une bulle homogène que nous avons du mal à éclater quand certains ne le souhaitent même pas. L’écologie est la matrice des problèmes de notre temps et c’est bien ça qui, du même coup, rend l’éclatement de notre bulle indispensable, et nous oblige à y poser des conditions pour ne pas contredire les fins avec les moyens.
Rien ne sert de nier ce constat d’entre-soi bourgeois que constitue encore l’écologie politique. Lui donner du crédit et chercher à s’en dépêtrer ne veut absolument pas dire justifier les pires idioties sous ce prétexte. Faut-il une écologie populaire qui casse enfin ce cadre bourgeois qui tourne en boucle sur lui-même ? J’en suis convaincue. Faut-il parler à tout le monde ? Absolument pas.
Mais notre mouvement paye les conséquences d’une trop longue séparation dans le discours entre écologie et social, et d’une trop longue série de guignols s’emparant du zéro-déchet en délaissant le reste, de mollusques vides détestant les jeteurs de mégots mais ne voyant aucune nécessité au fait de s’opposer frontalement à des racistes.
Parce que oui, quelque chose de plus grave qu’un entre-soi bourgeois – aussi structurant qu’il puisse être – nous plane au-dessus du crâne et ne va pas tarder à s’y écraser comme une chiure de pigeon. Elle tient dans une phrase, prononcée par Hugo Clément venu se défendre de son intervention sur France 5 : « il faut faire en sorte que l’écologie dépasse les clivages partisans ». Elle illustre le problème auquel nous sommes confronté·es, en partie par notre propre faute : la compréhension de l’écologie et sa médiatisation se sont faites autour d’un consensus scientifique, vidé de toute substance politique. Le but de cette écologie « apolitique » est de sauver la planète, cette formulation aussi bêtement simpliste que répandue sur toutes les lèvres.
Le problème, ce n’est pas « sauver la planète ». Le problème c’est de rendre tout le reste accessoire. Le problème c’est que dans le terme « sauver », il y a la notion d’une bonne et d’une mauvaise réponse. Il y a celles et ceux qui sauvent la planète, et ceux qui ne le font pas. Aucune mention des modalités de ce sauvetage. Aucune mention de ceux qui sauvent la planète par endroits pour protéger leurs propres fesses et s’enfermer dans des bunkers quand tous les autres surchauffent, aucune mention de ceux qui sauvent la planète et en profitent pour mettre en place une idéologie réactionnaire, fasciste, autoritaire ; aucune mention de ceux qui sauvent la planète et tuent ses habitant·es.
Nous ne sommes pas face à deux possibilités, sauver ou ne pas sauver la planète. Nous sommes face à de nombreuses options, dont certaines, ne nous-en déplaise, sont celles d’une écologie d’extrême-droite dangereuse.
Il est un peu trop facile de tout justifier sous couvert d’un sauvetage qui ne veut rien dire. Penser qu’on peut encore ne pas préciser ce que l’on met derrière pour atteindre le plus grand consensus possible n’a aucun sens et relève d’une puérilité politique qui frôle le ridicule. Être écolo en 2023, ne veut rien dire sans précision. Ce que les gens entendent, c’est que Total, société pétrolière, prend un tournant écologique, que le gouvernement qui mutile des militant·es à Sainte-Soline est impliqué dans la transition écologique, que Marion Cotillard est une grande écolo, que Valeurs Actuelles peut organiser un débat sur le sujet. Que dans notre propre « camp », on puisse considérer que l’écologie ne peut pas être portée par ces gens importe peu : c’est ce que les gens entendent, ce qui est de plus en plus audible sur le terrain médiatique. Dire que l’écologie d’extrême-droite n’existe pas n’est pas plus pertinent. Elle existe, qu’on le veuille ou non. Et c’est précisément pour cela qu’il est nécessaire de montrer qu’elle n’est pas anodine, et de s’en différencier de manière absolue.
Aller débattre sur les terrains de cette extrême-droite, dans les endroits où leur pouvoir est écrasant, c’est légitimer cette forme d’écologie parmi d’autres, même si c’est pour la contredire. Le faire, en mettant de côté le reste de l’idéologie et en ayant certaines sorties comme « je vous entends beaucoup parler de combat civilisationnel : vous ne pourrez pas le mener si le dérèglement climatique s’accentue » c’est créditer les discours racistes. Si quelques personnes à qui la bulle bobo ne parlait pas sont convaincues dans l’auditoire, de quoi seront-elles convaincues exactement ?
Elles seront convaincues que leur idéologie nauséabonde, violente, épidermique et tristement historique est une forme d’écologie intéressante.
Je crois qu’on a assez toléré, sous prétexte d’un besoin de « prise de conscience », les imbéciles qui prétendent se détacher de tout pour réunir au-delà des clivages idéologiques. L’écologie est un clivage idéologique : elle nous oblige à revenir aux racines des problèmes, si tant est que l’on soit un peu sérieux. Parmi elles : le racisme, le colonialisme, le patriarcat (oui, il faut le marteler même si les gros mots sont inconfortables et surtout quand ils le sont). Autant de choses que l’extrême-droite contribue à renforcer. Que ses partisans fassent pipi sous la douche, pardon, mais paraît assez insignifiant, en regard.
La crise écologique nous oblige à réfléchir à l’organisation fondamentale de notre société. Car sauver la planète, il est un peu tard pour le faire. Le dérèglement climatique a déjà atteint des seuils gravissimes, et nous devons dès maintenant penser à ce que cela implique très concrètement : cela veut dire appréhender les guerres de ressources (pour l’eau, par exemple, à tout hasard), les tensions sociales, la tentation autoritaire pour faire appliquer certaines mesures, l’accroissement des inégalités. S’il faut encore prouver qu’il n’existe pas une seule écologie comme une puissance divine au-dessus des clivages partisans, c’est à ça qu’il faut penser. Qui veut-on voir au pouvoir en cas de crise ? Comment veut-on que ce pouvoir soit organisé ? Qui veut-on protéger en priorité ? À quelles questions devons-nous répondre dès aujourd’hui ?
Si un « écolo » pense que l’organisation de la société en termes politiques ne fait pas partie de la question, alors c’est qu’en revanche il fait bien partie du problème.
Comment réagira un RN quand l’eau viendra à manquer ? En en privant les quartiers où vivent des populations immigrées ?
Comment ne pas voir que la différence de réactions aux crises écolos n’est pas un détail mais une fin, celles qui mettra en avant une guerre identitaire de repli sur soi, d’égoïsme et de racisme ; ou celle qui prône dès aujourd’hui la solidarité, le respect, la dignité de la tolérance…
L’écologie d’extrême-droite est tellement simpliste qu’on peut se vautrer dedans comme des enfants cèdent à leur crise de colère. C’est une idéologie raciste de facilité et que renforcent encore et toujours les prises de positions tièdes, apolitiques jusqu’à la névrose, et choisissant, de fait, leur camp. Le non-choix est un aveu misérable et funeste, et je ne peux plus comprendre qu’on le plébiscite sous couvert de « popularisation » de l’écologie. L’écologie populaire n’a rien à voir avec le néant politique de ce genre de position. La politique n’est pas un gros mot, elle régit tous nos rapports humains. L’oublier quand cela paraît le plus évident, c’est intellectuellement incompréhensible.
C’est pour cela qu’il est si dur de combattre l’extrême-droite, à cause de ses ami·es au sourire large et aux airs innocents. C’est pour cela qu’il ne faut jamais leur donner une chance de plus. Jamais.
– Nous n’avons pas vocation à être un journal tout court, mais davantage un journal intime de notre société. Au fil des jours, nous vous proposons donc de plonger dans les réflexions de cette génération qui navigue dans un monde bouleversé, et qui a fait du questionnement son mot d’ordre. Ces chroniques sont des points de vue sur le monde, elles reflètent donc la subjectivité de leurs auteurs et autrices. Elles se veulent intimes, pour regarder les grandes questions par le petit trou de la serrure. –
Chaque mois, notre voyageuse heureuse vous emmène dans son baluchon pour repenser le voyage d’une manière durable et humaine. Aujourd’hui, elle vous parle de la multiplicité des rêves, et de certains qui font plus de bien que d’autres…
Je suis rentrée du Brésil. Je suis désormais au Portugal, pour voir ma famille (je suis franco-portugaise pour ceux·celles qui n’auraient pas suivi). Et malgré cet incroyable voyage, je souhaite toujours promouvoir un tourisme de proximité, qui permet de se retrouver et d’aller à la rencontre de l’autre. J’ai appris beaucoup de choses au Brésil, et le retour à la réalité française n’a clairement pas été facile, aussi court qu’il ait été. Et si je vous en parlais un peu ?
Le lendemain de mon retour, j’ai décidé de me rendre à Belle Épine, un grand centre commercial de région parisienne. Je cherchais du fil de macramé pour faire des colliers (merci à ma merveilleuse amie Chilienne de m’avoir appris à en faire). Outre les personnes toutes habillées de noir et vêtues de manteaux épais, je me suis sentie en inadéquation avec ce lieu et ces gens. Des magasins qui vendent des centaines de vêtements, des personnes qui déambulent dans les rayons à la recherche du dernier article à la mode. Bref, j’ai fait une crise d’anxiété.
J’ai tenté de trouver la raison à cette peur panique que j’ai ressentie. Je pense qu’elle vient de cette société de surconsommation qui pousse les personnes à être toustes pareilles. Mêmes vêtements, mêmes attitudes, mêmes personnalités. C’est peut-être hautain de ma part, mais j’avais réellement l’impression d’être une alien parmi une armée de clones. Mes parents me prennent pour une folle, peut-être que je le suis. Ou peut-être que je fais partie d’une génération, d’une partie de la population qui souhaite voir plus loin que ce qu’on leur offre.
Je suis rentrée chez moi et j’ai décidé de réfléchir à mon prochain article sur Motus, je voulais parler du tourisme de proximité, tant en vogue en ce moment et depuis la crise sanitaire. Et devinez quoi ? Je tombe sur un article qui parle de tourisme spatial. Une boule de nerf se crée dans mon ventre. Voici le pitch : au Japon, une société d’aérospatial a pour projet de créer un ballon d’hélium avec cabines pour envoyer les touristes dans l’espace, afin de vivre une expérience ”mémorable”. Article dispo ici.
C’est vrai que 149 400 000 km2 de surface terrestre (source : notre planète info) à parcourir ce n’est pas assez, l’Homme devait bien évidemment penser à partir en vacances dans l’espace…
Comme disait notre cher Spinoza :
“Le désir est l’essence même de l’Homme.”
Enfin bref, j’ai réellement essayé de comprendre cette dualité : tendance tourisme durable vs tourisme spatial. Mais finalement, je crois qu’il y aura toujours une dualité entre les Hommes. Nos rêves dépendent de notre classe sociale, de notre socialisation et de nos prises de conscience. Notre société a toujours été ainsi et rêver un monde idéal, où tout serait comme on le souhaite est une utopie. Puisque les autres (les riches pollueurs·euses aux idées démesurées) souhaitent eux aussi une autre utopie qui leur est propre, le consensus est inatteignable.
Et oui, la voyageuse heureuse peut aussi être pessimiste parfois. Je me suis même demandé si tout n’était pas vain. L’écologie, les manifestations contre la réforme des retraites, se battre pour ses idées. Et j’ai abouti à la conclusion que justement, c’était encore plus important. Car chaque être humain change au cours des années, évolue, voit les choses autrement. Dans un monde qui évolue à une vitesse démesurée, je vais continuer de promouvoir un tourisme plus vertueux. Car les 76% de Français·e·s qui souhaitent se tourner vers un tourisme durable (étude Booking de 2019) n’étaient peut-être que 35% il y a 10 ans. Car dans un monde où la technologie, les IA et la robotique se développent à une vitesse folle et font peur à plus d’un·e, un contre mouvement, qui ralentit, qui se reconnecte à l’essentiel se créer, s’organise et se fortifie. J’en fais partie et je continuerai de me battre pour mes idées.
Courage aux copain·e·s dans la rue contre la réforme des retraites, je vous soutiens de loin !
Sources :
Tourisme spatial : une start-up japonaise présente sa capsule stratosphérique, Fleur Brosseau, Trust my science, 2 mars 2023. URL : https://trustmyscience.com/start-up-japonaise-presente-capsule-stratospherique-tourisme-spatial/
Chiffres clés de la Terre, Notre planète info, 2 avril 2013. URL : https://www.notre-planete.info/terre/chiffres_cle.php
« Le désir est l’essence même de l’homme » – Spinoza, La Pause Philo, 9 mars 2021. URL : http://lapausephilo.fr/2021/03/09/desir-est-essence-homme-spinoza/
Ecotourisme : 76% des Français souhaitent que des solutions durables soient mises en place rapidement, selon une étude Booking.com, Booking.com, 17 avril 2019. URL : https://news.booking.com/fr/ecotourisme–76-des-francais-souhaitent-que-des-solutions-durables-soient-mises-en-place-rapidement-selon-une-etude-bookingcom/
Par Charlotte Giorgi
Après la décharge de violence de Sainte-Soline, il me semble que tout devrait s’embraser. Et pourtant, je ne sais pas quoi faire, ni comment embraser. Je me consume, de colère et d’impuissance relative. C’est de ça dont j’ai essayé de parler.
J’arrive pas à dormir, j’arrive pas à me réveiller. Je me traîne de tâche en tâche ; elles me semblent toutes inutiles, futiles, caduques. Quand j’y tiens plus, je cherche quoi faire de la rage. On dit parfois que la colère est un moteur, mais ma colère m’enveloppe comme une compresse désagréable, qui m’empêche de réfléchir, qui m’empêche d’agir. Je me contente d’exploser, sans arrêt. Et comme je ne peux exploser contre un système entier, je dégrade les choses autour de moi, les gens. Je ne me rappelle pas un autre moment où j’aurais pu me sentir comme ça, depuis les Gilets Jaunes. Je retrouve avec effroi les sensations qui m’habitaient alors, et que j’ai sans doute romantisées depuis : cette brume nerveuse permanente, cette haine grandissante, cette impuissance atomique.
Chaque jour, le climat se dégrade. Le gouvernement ment. C’est dans le nom d’ailleurs, comme je l’ai remarqué en lisant au hasard de la foule une pancarte de manif’ : le gouverne-MENT. Il nie le fait d’avoir fait usage d’armes de guerre ce week-end à Sainte-Soline. Il nie le fait que les forces de l’ordre ont délibérément empêché les secours de passer, alors qu’un enregistrement révélé par Le Monde prouve le contraire. Deux personnes sont encore entre la vie et la mort. Certaines sont mutilées à vie. Et moi, je ne supporte pas l’idée de ne pas avoir été là.
C’est idiot car loin de moi l’idée de penser que j’aurais été un instrument utile au combat contre l’accaparement de l’eau que mènent les militant·es, qui pour beaucoup sont mes amis et me l’ont eux-mêmes confirmé : je n’aurais rien pu faire de plus. Ma présence n’aurait rien changé, face à l’arsenal militaire déployé par la police pour protéger un trou et un symbole de l’agro-industrie. Je ne sais pas ce qu’il me prend, mais, en faisant défiler les images de cette boucherie, pendant laquelle sont tombées 4000 grenades en trois heures, c’est-à-dire une grenade toutes les trois secondes, je me sens vriller, devenir folle. Je me sens folle : être ici, devoir prendre le métro, marcher, fonctionner, et traverser cette ville peuplée de gens qui s’en fichent. Doucement, constater la glissade vers un monde autoritaire, violent, lentement constater que la guerre pour le partage des ressources qui disparaissent a commencé dans un relatif silence. Les autres, ceux qui marchent dans cette ville, en entendront parler à la télé, et considéreront que cette affaire regarde les militants, la police et le gouvernement. Puis, dans le temps qui passe, la liberté pourra se réduire, les milices de l’ancien monde continuer de s’armer, et il sera trop tard pour réagir. Cette distance entre nos destins communs et nous, il faut la combler, et vite. Se réapproprier nos vies, et leurs conditions matérielles d’existence. Il faut vivre, vite, et se rendre compte que cela demande plus que l’allégeance au système de la facilité. Cela demande de se battre, car à tout instant, le monde vacille et ça ne fait pas « boum », ça se délite sans bruits de botte, ça nous prépare le pire aujourd’hui pour demain, pendant que nous n’y pensons pas encore.
Nous sommes plus nombreux ces fois-ci. L’acharnement d’un gouvernement aura convaincu presque plus que nous.
Les militants écologistes sont la soupape respirable de mon monde. Ils me rassurent : des gens se soulèvent contre l’accaparement des ressources par les mêmes personnes qui contribuent à les raréfier sans scrupules. Que leurs luttes, qui puisent leur source dans la non-violence, qui désarment plus qu’ils ne sabotent, la machine industrielle qui met en danger des milliers de vies humaines et non-humaines, puissent être criminalisées au point d’être qualifiées de terroristes et de risquer la dissolution est une stratégie de communication non seulement profondément révoltante, mais aussi très grave. Nous basculons.
Je ne tiens plus en place depuis six jours. Putain, mais que faire ? Et après ?
Hier, rassemblement en soutien aux Soulèvements. Beaucoup de personnes, je crois. Ce matin, de nouveau, le vide et l’aigreur. Demain, j’espère, un élan.
Par Charlotte Heyner
Nous n’avons pas vocation à être un journal tout court, mais davantage un journal intime de notre société. Au fil des jours, nous vous proposons donc de plonger dans les réflexions de cette génération qui navigue dans un monde bouleversé, et qui a fait du questionnement son mot d’ordre. Ces chroniques sont des points de vue sur le monde, elles reflètent donc la subjectivité de leurs auteurs et autrices. Elles se veulent intimes, pour regarder les grandes questions par le petit trou de la serrure.
Dans ses chroniques sur Motus & Langue Pendue, Charlotte Heyner explore le monde littéraire à la recherche de ce qu’il peut nous apprendre, nous faire ressentir, et nous dire du monde bien réel dans lequel nous évoluons. Aujourd’hui, elle fait se rencontrer roman policier et rapport du GIEC…
Le verbe impacter n’existe pas en français — ou plutôt, il existe puisqu’on l’entend employé. Dans la langue, c’est l’usage qui prime. Mais il n’est pas dans le dictionnaire. C’est un anglicisme. En bon français correct et sanctionné par les doctes, on peut recevoir un impact, on ne peut pas « être impacté ». Pourtant, c’est ce que j’ai l’impression de vivre ces temps-ci : avoir été impactée, percutée par les réalités et les prédictions que le futur ne s’annonce pas plus radieux.
Il y a quelques jours est sorti le rapport du GIEC. Je vous le dirai tout de suite, je n’ai pas encore eu le temps de m’y plonger. J’en ai lu des résumés, des synthèses, et ça a suffi à me faire peur. Je ne suis pas sûre d’avoir envie de le lire, je pense que c’est important de le faire, quand même.
Publication du rapport du GIEC donc, et au même moment, je venais de finir la lecture du livre dont je comptais vous parler ce mois-ci. Impact, d’Olivier Norek.
Au début, je l’avais choisi parce que je voulais lire un roman policier qui parle d’écologie. Parce qu’en ces temps où on parle d’écocides et parce que le roman policier est un genre qui a toujours su se saisir de sujets de société et d’actualité comme trame de fond de ces intrigues, je me disais que forcément, quelqu’un avait écrit là-dessus.Des détectives qui enquêtent sur un écocide, ça a l’air intéressant non ?
J’ai choisi Impact un peu au hasard, parce que je me rappelais en avoir entendu du bien. Il ne s’agit pas d’une enquête sur un écocide mais les enjeux environnementaux sont au cœur des préoccupations. Finalement, ce n’est pas tant la trame policière qui a retenu mon attention.. À mon sens, c’est davantage un thriller qu’un roman policier mais finalement peu importe les étiquettes. L’intrigue est intéressante en ce qu’elle questionne le rôle et le pouvoir de la justice, ses limites, le statut des victimes et des coupables, qu’elle rebat un peu les cartes du polar habituel. Au début, c’est de cela que je voulais parler : du fait que le genre policier a toujours eu pour moi un côté rassurant, et de la manière dont soudain, intégrer le sujet du dérèglement climatique vient bouleverser les repères . On en parlera une autre fois.
Ce qui a le plus retenu mon attention finalement, ce sont des petites scènes intercalées entre les chapitres de l’intrigue principale. Des scènes isolées, indépendantes les unes des autres et pourtant toutes reliées par le fait de représenter différentes facettes du dérèglement climatique. Elles s’intitulent « Nouvelles du monde » et sont situées en France, où se succèdent canicule, violents orages et averses de grêlons de la taille de boule de pétanque ; dans l’océan Pacifique, où dérive un continent de plastique ; en Nouvelle-Zélande où des ultra-riches achètent des bunkers luxueux en prévision de la fin du monde, …
Coïncidence, cette même semaine où je lisais le roman, j’ai suivi un cours sur la philosophie de Günther Anders, penseur allemand du 20e siècle. Une citation m’a particulièrement frappée. Il écrit : « Quand ce à quoi il serait bien nécessaire de réagir devient démesuré, notre sentir fait alors également défaut. […] le trop grand nous laisse froids, mieux : même pas froids, mais complètement intouchés : nous devenons des «analphabètes de l’émotion»» (Lettre à Eichmann, p. 58)
La professeure commente : nul être humain n’est capable de se représenter une chose d’une si effroyable grandeur, l’élimination de millions de personnes. Ça ne nous touche pas parce que nous ne parvenons pas, nous sommes incapables de nous représenter des conséquences aussi gigantesques. Anders parle de la bombe nucléaire quand il écrit cela, de la menace qu’elle représente et qu’on ne peut imaginer. Mais au fond, cela pourrait bien s’appliquer à n’importe quel événement d’une ampleur aussi grande.
Quand la philo s’applique à conceptualiser, la littérature, elle, concrétise. Quand Anders parle d’événements trop grands pour qu’on réussisse à les concevoir, la littérature peut peut-être, en saisissant ces géants par des fragments, commencer à nous faire entrevoir l’étendue des dégâts.
Le roman nous montre, il prend des exemples, se concentre sur une scène, quelques personnages, nous montre la peur, la perte de leur lieu de vie, les maladies, les morts. Il nous oblige à nous figurer ce que veulent dire les chiffres et les courbes et les prévisions. Il les incarne. Les rend palpables. C’est ce que j’ai eu l’impression de vivre avec ces petites séquences intercalées dans la trame policière. Comme si on me disait : regarde, quand on parle d’augmentation de crise climatique, de fonte de la banquise, d’épisodes climatiques exceptionnels, c’est ça qu’il y a derrière les grands concepts : des lieux, des gens.
Pour résumer, l’écrivain montre au lieu d’expliquer. Le roman de Norek n’y parvient pas complètement, il reste encore un brin didactique par moments mais l’idée est là : montrer, mettre devant les yeux, chercher à créer l’impact chez le lecteur, la prise de conscience. Au début du roman, l’auteur avertit : « Face à la réalité, je n’ai pas eu besoin d’inventer ». En témoigne la longue liste de références et de sources à la fin du livre.Et dans le contexte, c’est un roman qui atteint son but : impacter. Pas pour démoraliser. Mais pour faire réagir.
Norek, Olivier, Impact, Pocket, 2021 (1ere édition : Michel Lafon, 2020)
Anders, Günther, Nous, fils d’Eichmann, trad. Sabine Cornille et Philippe Ivernel, Payot et Rivages, 1999
Par Soldat Petit Pois
Aujourd’hui et dans le climat tendu que nous connaissons, je vous propose qu’on se concentre sur le nouveau monde, et qu’on apporte un peu de soutien au monde associatif qui porte à bout de bras nos idées et nos combats.
Et pour ce faire, Oïkos a rejoint une initiative que je trouve super, celle du Podcasthon. Si vous connaissez un peu le Téléthon ou le Zevent pour les streamers, vous cernez à peu près le principe. Pendant une semaine, +de300 podcasteurs et podcasteuses se sont engagé·es à mettre en avant dans leurs épisodes l’association de leur choix pour la présenter à leurs auditrices et auditeurs, et appeler aux dons.
Cet épisode, j’avais donc envie de le consacrer à une asso qu’on connaît peut-être un peu moins que d’autres, et qui pourtant est la première association écolo qui a été créée en France en 1970. Depuis, elle est de toutes les actions et de tous les combats qui me touchent, aussi bien sur le front social que purement écolo : il s’agit des Amis de la Terre France. Les Amis de la Terre militent pour une transition vers des sociétés soutenables au Nord comme au Sud avec une approche qui intègre à la fois des problématiques sociales, économiques et environnementales.
Et une asso, c’est pas qu’une organisation. C’est aussi des membres qui la font vivre, et qui passent leur vie au service d’une cause qui nous profitent à toutes et tous. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir à mon micro Gabriel Mazzolini, qui est chargé de mobilisation aux Amis de la Terre. Je ne pouvais pas imaginer meilleure personne avec laquelle discuter dans le contexte actuel : ce gars là est vraiment en or, hier en train de galvaniser la foule en manif, aujourd’hui en train de m’expliquer son combat, de faire dialoguer climat et social avec la notion qui nous est si chère à tous les deux d’une écologie populaire, et de me parler de son envie de vivre, tout simplement.
Vivre, c’est vrai, aussi basique que cela puisse paraître, est devenu révolutionnaire. Je vous en dis pas plus, et je vous laisse ouvrir grand vos oreilles pour écouter Gabriel, un sacré militant.
Si le coeur vous en dit, à l’occasion du Podcasthon, je vous encourage à faire un don, si vous le pouvez, aux Amis de la Terre : https://don.amisdelaterre.org/don/~mon-don?_cv=1
Merci et belle écoute 🙏🏻
🏁 Voilà, on y est : après un mois de folie, nous entrons dans notre dernière semaine de campagne de financement participatif. Plus que 7 petits jours pour tenter d’attraper notre deuxième objectif de 2500 euros. Pour nous, c’est le sprint final! Et il paraît que 20 à 25% de l’objectif est collecté à ce moment-là. Bon, bah nous on veut bien, hein!
Récapitulons.
Grâce au soutien du public, nous pouvons déjà financer notre podcast de fiction, « Et Si? ». Et c’est génial 🔥
🎙 Mais nous espérons maintenant réussir à financer son petit frère, un podcast documentaire pour lequel il nous manque 844€. Chaque euro récolté en plus nous rapprochera de notre objectif, et soulagera notre média financièrement, en plus de signifier votre soutien à notre démarche.
👉🏻 Nous, on y croit. Mais notre seule chance d’y arriver, c’est de mobiliser le plus largement possible. Des gens autour de vous sont susceptibles d’être touchés par notre démarche ? Mentionnez Motus, parlez-leur de notre initiative ! Et ne croyez pas que vous ne ferez aucune différence, c’est comme ça et grâce à vous que nous avons atteint notre premier objectif!
💪🏻 Ne relâchons pas la pression, nous y sommes presque!
Voici un message que vous pouvez transmettre à votre entourage :
« Salut toi! Je me permets de te partager un projet qui me tient à coeur, qui a besoin de soutien et qui pourrait t’intéresser. Ça s’appelle Motus & Langue Pendue, c’est un nouveau média engagé sur Internet, pensé comme le journal intime de la société. Tu peux aller voir de quoi il retourne ici : fr.ulule.com/motus-langue-pendue , nous n’avons plus que quelques jours pour collecter des dons pour financer un 2e projet de podcast!! On y arrivera peut-être si pas mal de gens se mobilisent, alors si jamais tu as envie, n’hésite pas à faire un don ou relayer autour de toi ❤️ Merci beaucoup!
À bientôt! »
🔥 On en profite pour vous partager quelques photos de notre belle soirée de lancement, au passage.
💭 Après une présentation émue de notre média, Zoé Espitallier Sandy Olivar Calvo & Pauline Robert nous ont rejoint pour discuter autour d’une question qui nous est au coeur de notre démarche : comment changer les imaginaires pour réinventer le nouveau monde ?
La soirée s’est poursuivie avec des échanges, des rires et des sourires, entrecoupés par des lectures jouées de Marius Uhl sur des textes que l’on aime beaucoup et Liz Charton a conclu la soirée à la guitare sur une magnifique chanson de Pomme 🎶
🫶🏻 En bref, une soirée révoltée parce qu’il le faut, bouillonnante d’idées et de mots qui préfigurent un nouveau monde, lieu de rencontres et de partage pour celles et ceux qui ne se contentent pas d’exister mais veulent, au passage, transformer radicalement notre société.
Que de belles personnes réunies dans cette pièce survoltée de l’ Académie du Climat – Ville de Paris. C’était le samedi 18 mars 2023, et on ne l’oubliera pas de sitôt ❤️
Merci à toustes 🙏🏻
Et spécialement à Rania EL MAMOUNE Charlotte Heyner Sissi Vu Charlotte Giorgi !
Par Une Voyageuse Heureuse
– Nous n’avons pas vocation à être un journal tout court, mais davantage un journal intime de notre société. Au fil des jours, nous vous proposons donc de plonger dans les réflexions de cette génération qui navigue dans un monde bouleversé, et qui a fait du questionnement son mot d’ordre. Ces chroniques sont des points de vue sur le monde, elles reflètent donc la subjectivité de leurs auteurs et autrices. Elles se veulent intimes, pour regarder les grandes questions par le petit trou de la serrure. –
Chaque mois, notre voyageuse heureuse vous emmène dans son baluchon pour repenser le voyage d’une manière durable et humaine. Aujourd’hui, elle vous parle de l’injonction au voyage…
J’ai pris ma décision, ça y est. Je rentre en France. D’ici quelques jours, j’aurai le plaisir de déguster un bon camembert sur baguette. Rien que d’en parler, j’en bave déjà. En attendant ce moment de joie, je voulais parler de ce sentiment que j’ai ressenti et qui m’a poussé à partir au Brésil.
Je vous ai déjà parlé de ma peur de partir et de voyager seule dans mon billet ‘Une bouteille à la mer’. C’est mon ex qui m’a donné la force de passer à l’action. Il passait des heures entières à me parler de ses voyages, de ses expériences et rencontres extraordinaires. Sur les réseaux sociaux, je suis des centaines de comptes de voyageurs·euses. Le genre de contenu qui te vend du rêve, qui te donne envie de tout plaquer et de vivre d’amour et d’eau fraîche. Donc je suis finalement partie, et je me suis pris une grande claque. Il s’avère que le voyage en backpack (sac à dos), comme mode de vie, ce n’est pas pour tout le monde.
Je ne dis pas ça pour décourager celles et ceux qui souhaitent voyager, loin de là. Seulement voilà, pour une personne à tendance anxieuse, réaliser tout ça, être sans cesse en mouvement, à devoir découvrir, enchaîner visites et rencontres, ça en devient très vite fatigant. J’utilise le verbe “devoir” car il a toute son importance. J’ai ressenti une si grande pression à devoir réaliser toutes les activités les plus célèbres. Et oui, si tu ne réalises pas le Top 10 Trip Advisor, tu as “raté” ton voyage…
Le voyage, c’est un choix. Choisir de sortir des cases toutes tracées du tourisme classique et des grands tours opérateurs pour aller vers un tourisme qui nous correspond. Pour moi, il prend son temps et entre en contact avec les locaux. Pour d’autres, le choix est un peu différent. Des personnes qui parcourent toute l’Amérique Latine en avion en seulement 3 mois, j’en ai rencontré… Comment ne pas résister avec des vols à moins de 50€ pour traverser le monde entier ? Puis, on ne va pas se mentir, voir toutes ces personnes profiter de la facilité pour voyager ainsi ça donne envie, on finit par remettre en question ses propres valeurs…
Mais je me demande, à quel moment est-il devenu envisageable de parcourir un continent à cette vitesse ?
Je me rappelle ce moment dans mon voyage où je suis tombée sur cette trend TikTok qui dit “Ce n’était pas la dépression, c’était seulement [nom de là où tu habites]” en montrant des personnes moroses en France puis vivant leur meilleure vie à l’étranger. D’après Prabhakar Raghavan, Vice-président senior de Google
:
“D’après nos études, près de 40 % des jeunes,
lorsqu’ils cherchent un endroit pour manger,
ne vont pas sur Google Maps ou Search.
Ils vont sur TikTok ou Instagram. “
Cela montre bien l’importance des réseaux sociaux dans nos prises de décisions actuelles. Alors, lorsque je voyage, si je ne fais pas de plongée, si je ne fais pas des tours en bateau ou ne me fais pas des ami·e·s pour la vie comme sur toutes ces publications TikTok, est-ce que mon voyage en vaut quand même la peine ?
La réponse est bien évidemment OUI. Ce voyage avait pour but de prouver à mon ego que, malgré mon anxiété et mes peurs, je pouvais le faire. Mais je réalise que tout ce que l’on vit en voyage, on peut l’intégrer dans sa vie de tous les jours. Toutes ces personnes heureuses à l’étranger le sont en réalité, car elles ont changé leur manière de vivre au quotidien. Je ne regrette absolument pas d’être partie, néanmoins, avec le recul, je ferais peut-être certaines choses différemment (comme partir avec un répulsif anti-moustique). J’aurais aussi aimé voir des contenus différents sur les réseaux sociaux qui me vendent une réalité et pas l’imaginaire du voyage.
Moralité de l’histoire ? Comme disait Françoise Sagan (écrivaine française) : « Ce n’est pas parce que la vie n’est pas élégante qu’il faut se conduire comme elle. ». Alors à toi qui te poses peut-être la question de partir à l’étranger sur une courte durée, de traverser de nombreux continents en avion, pose-toi cette question : qu’est-ce que je cherche dans ce voyage, qu’est-ce qui dans l’idée de voyager, me rend vraiment heureux·se ?
Par Soldat Petit Pois
Aujourd’hui sur notre podcast écolo Oïkos, je reçois Catherine, journaliste passée par bien des questionnements autour de ce métier clé dans les prises de conscience écolo, et membre de l’association « Climat Médias », qui milite pour… ben plus de climat dans les médias 🙂
Avec Catherine, on a bien entendu parler du rôle de la presse dans l’écologie, de l’objectivité journalistique, et de la pression des citoyens sur leurs organes de presse qui s’intensifie et fait naître pas mal de chartes ces derniers temps. Mais c’est pas tout : Catherine a aussi accepté de mêler toutes ces notions à son propre parcours.
De ses débuts de jeune journaliste, en recul des débats, et inconfortable face aux positions écolos qu’elle trouvait alors un peu extrêmes, jusqu’à l’enfermement loin des infos pendant une période où elle a tout quitté et versé dans les sphères complotistes du mouvement écolo, jusqu’à arriver enfin à un équilibre plein de volonté d’agir, son parcours est la preuve que l’engagement n’est jamais linéaire, qu’il demande du temps et quelques claques pour enfin permettre de se réapproprier les combats qui nous tiennent à coeur.
Notre conversation est disponible sur toutes les plateformes d’écoute! Bonne écoute 🙂
Par Soldat Petit Pois
Dans ce nouvel épisode d’Oïkos cette semaine, je suis super honorée de recevoir notre invité du jour, parce qu’il me sort complètement de ma zone de confort. Eh oui, sur ce podcast, finalement, on entend assez rarement la parole scientifique. Parce que je crois que les discours favorisant les experts excluent trop souvent les personnes comme vous et moi du débat public. Et pourtant, il suffit de vivre dans notre monde avec un peu d’empathie pour se rendre compte que quelque chose ne tourne pas rond. Alors ici, je me suis attachée à vous montrer que l’engagement, c’est fait pour tout le monde, et à vous présenter des profils différents des experts des plateaux télé. Chanteurs, écrivains, danseurs, activistes climat,… ce sont eux que vous avez entendus principalement ces derniers mois, ceux qui pensent que la culture aussi doit fondamentalement changer, au-delà de nos émissions carbones.
Et pourtant, la force de nos discours n’existerait pas sans les scientifiques qui la soutiennent avec leurs savoirs et leurs connaissances.
Celui que je reçois aujourd’hui sur Oïkos est un ingénieur agronome éminent, qui contribue activement à nous montrer par la science que d’autres solutions sont possibles pour notre monde.
Il s’appelle Marc Dufumier, et je lui ai posé des questions de mon point de vue de non-scientifique, avec mes lacunes et mes interrogations. Il y a répondu avec une grande bienveillance et beaucoup de pédagogie. Je suis très contente de pouvoir vous partager notre conversation aujourd’hui! On y parle de la sécheresse, de maintenir le dialogue avec les agiculteur·ices, des vers de terre et de bien d’autres choses…
Et encore un grand merci à Marc Dufumier d’avoir répondu à mon invitation!
Bonne écoute!